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Tag: défonceuse

Une « Défonceuse 3D » faite maison…

Une « Défonceuse 3D » faite maison…

Il est luthier et menuisier, dispose d’une CN (machine à Commande Numérique) pour la découpe du bois, mais en avait assez, pour certaines découpes, de passer plus de temps à préparer les tâches pour sa CN qu’elle n’en mettait à les réaliser…

Alors il s’est construit une Défonceuse 3D qui lui permet :

  • soit de percer (avec une simple perceuse à fil des chaumières, pourvu qu’elle ait un collet de 43 mm de diamètre)
  • soit de fraiser (avec une broche).

Et le truc sympa c’est que le fraisage est possible dans les trois axes : en avant/arrière, de gauche à droite et en profondeur (c’est à dire axes X,Y,Z pour les initiés :-)).

Avec cette Défonceuse 3D et quelques accessoires également faits maison, il est non seulement possible de percer et défoncer, mais aussi de poncer, détourer, copier et même copier des objets non plans (palpage)…

Pour actionner et contrôler sa machine, il utilise deux instruments de haute technologie, affinés depuis des millenaires et ayant largement fait leurs preuves : les mains !

(oui, des mains. Regardez bien chez vous aussi, vous devriez en trouver au moins une paire)

L’autre truc sympa (j’adore les trucs sympas :-)) c’est que sa machine de défonçage 3D, pour imposante qu’elle soit, est construite en bois (bon, OK, en contreplaqué), avec juste ce qu’il faut de quincaillerie ordinaire et de minutie pour que vous puissiez vous aussi fabriquer la votre.

Si ce qui précède ne vous parle pas trop, regardez sa vidéo de présentation :

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Des rainures à tire-larigot, partie 4 (fin)

Des rainures à tire-larigot, partie 4 (fin)

L’équipe Kokumotsu, en train de faire venir le prochain billet du blog
Crédit : Eric Bourdon »

L’équipe Kokumotsu remercie chaleureusement tout le matériel ayant participé à l’élaboration des billets « Des rainures à tire-larigot », parmi lesquels :

Une table MFT/3

C’est l’établi pensé par Festool. J’en parle ici.

 

Une équerre à combinaison

Un de mes instruments préférés.

 

Une équerre japonaise

Crédit photo : Gaignard-Millon

Elle permet de tracer sur deux chants d’une pièce, sans déplacer l’équerre.

 

Un mètre-ruban

On ne présente plus le mètre-ruban !

 

Des serre-joints Klemmsia

Ils sont en bois et acier, ils sont légers, leurs coussinets en liège évitent les marques, ils sont faits pour des serrages délicats.

On en trouve :

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Des rainures à tire-larigot, partie 2

Des rainures à tire-larigot, partie 2

Suite du billet Des rainures à tire-larigot, partie 1

Le plan

La première chose à faire quand on aborde un travail en menuiserie, c’est de faire un plan. On fait toujours un plan, même si le travail paraît simple à réaliser.

Chaque ossature fait 1 550 mm de long sur 400 mm de large.

Il y a trois barres de 1 550 mm de long :

Les premiers éléments de l’ossature Oui, je sais, ça ressemble plus à un schéma qu’à un plan 🙂

reliées par six traverses :

Les traverses

Les six traverses sont régulièrement espacées. Il y a plusieurs façons de calculer cet espacement. En voici deux (il y en a d’autres).

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Des rainures à tire-larigot, partie 1

Des rainures à tire-larigot, partie 1

Pour fabriquer une ossature genre « torsion-box », je devais réaliser des encoches de 66 mm de large et 13,5 mm de profondeur, afin de réaliser des assemblages à mi-bois.

Ces encoches, je devais en réaliser… 180.

Autant dire une quantité quasi-industrielle.

Faire un assemblage à mi-bois est plutôt simple :

  1. soit deux pièces A et B que l’on va assembler à mi-bois,
  2. Représentation de deux pièces à assembler à mi-bois
  3. on enlève de la matière sur la pièce A : en épaisseur on enlève une quantité équivalente à la moitié de l’épaisseur de la pièce. En largeur, on enlève une largeur équivalente à la largeur de la pièce B,
  4. On a réalisé une encoche sur la première pièce
  5. on fait la même chose sur la pièce B : en épaisseur on enlève une quantité équivalente à la moitié de l’épaisseur de la pièce. En largeur, on enlève une largeur équivalente à la largeur de la pièce A,
  6. On a réalisé une encoche sur la deuxième pièce
  7. on emboîte les pièces A et B par ces encoches.
  8. Les deux pièces assemblées.

    Bien évidemment, on aura pris soin de badigeonner les encoches de colle, ainsi ça ne se déboitera pas.

    o O o

    Quand on n’a qu’un ou deux assemblages à mi-bois à faire, on utilisera avec bonheur : crayon ou tranchet, équerre ou fausse-équerre pour tracer et délimiter les zones à évider, puis scie, maillet et ciseau à bois pour évider.

    Quand on a 180 encoches à faire… On est content d’être nord-américain et pouvoir utiliser des lames à dadoes qui permettent de faire de larges rainures sur son banc de scie en en minimum de passages…

    Une lame à rainures, dite « Dado blade » en VO. Crédit photo : Amanatool.
    Une autre lame à dado. Crédit photo : MLCS.

    Mais quand on a la chance d’être européen et qu’il y a 180 encoches à faire… Il faut trouver d’autres moyens.

    Voici le matérial à ma disposition :

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Des cales d’épaisseur pour la défonceuse (entre autres)

Des cales d’épaisseur pour la défonceuse (entre autres)

Pour régler la profondeur de passe de sa défonceuse, on procède comme suit :

  1. la fraise étant montée, on pose la défonceuse sur une surface plane,
  2. on descend la défonceuse, jusqu’à ce que la fraise vienne en contact avec cette surface, et on la verrouille dans cette position, pour l’empêcher de remonter. Cette opération s’appelle la mise à zéro,
  3. on dispose une des butées fixes du barillet des butées sous la butée mobile de réglage de profondeur (oui, ça fait deux butées, attention à ne pas les confondre !),
  4. et on fait descendre la butée de profondeur jusqu’à la butée du barillet,
  5. on met la butée « à zéro » sur la règle de butée,
  6. puis on remonte la butée de profondeur, de sorte à laisser un espace entre les deux butées : cet espace correspondra à la profondeur de passe de la défonceuse.

La même chose en images :

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Un petit truc pour éviter de se prendre les doigts dans la toupie

Un petit truc pour éviter de se prendre les doigts dans la toupie

(Punaise ! Avec des titres aussi brefs, va falloir changer la maquette du blog…)

Alors voilà.

On a parfois besoin de copier des pièces bois.

Le plus souvent parce qu’on doit produire plusieurs exemplaires d’une seule et même pièce. Cette seule et même pièce s’appelle alors un original et on en fait des copies.

L’autre nom de l’original c’est : gabarit. C’est d’ailleurs mieux de l’appeler gabarit : ça vous pose un homme devant les néophytes et on sent tout de suite que vous savez de quoi vous parlez 🙂

Donc vous avez un original gabarit entre les mains et vous devez en faire des copies.

Pour cela vous allez :

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Bench cookies et quarts-de-rond

Bench cookies et quarts-de-rond

La petite traverse, prête à être quartderonnée.

Un exemple du côté pratique et rapide de mise en oeuvre des benchs cookies dont je parlais ici.

J’avais à carderonner en hère trois des petites traverses de 146 mm de long, 50 mm de large et 18 mm d’épaisseur.

Des petites pièces, quoi. Mais rien ne m’effraie.

(carderonner en hère trois : ce ne sont pas des néologismes, c’est du jargon de menuisier d’initié. Il signifie : faire des quart-de-ronds de 3 mm de rayon . Pfiiiiou ! Si vous saviez comment on parle dans les ateliers…)

Comme je n’ai pas encore fait les plans de, ni construit, la table de défonceuse sous table ultime j’ai carderonné à la volée, à la défonceuse (bon courage à Google Translate pour traduire carderonner à mes lecteurs du vaste monde…).

Travailler à la volée à la défonceuse, ça veut dire que l’outil est mobile. Il faut donc que la pièce usinée soit fixe. C’est une règle de sécurité ET de bon sens qui ne souffre aucune exception : quand l’outil est mobile, quel qu’il soit, la pièce doit être fixe. Il fallait donc immobiliser les pièces. Et pas avec les mains s’il vous plaît !

Au lieu d’utiliser les traditionnels éléments de serrage MFT/SP de Festool si bien adaptées à mon établi MFT/3 et à ces pièces de 18 mm d’épaisseur, j’ai utilisé les benchs cookies. Il faut parfois repousser les limites de l’impossible.

Pour ce type d’usinage, l’avantage des bench cookies sur les serre-joints, c’est la réduction des manipulations et l’absence d’obstacle sur le trajet de l’outil. Vous me direz « Pour quatre pièces… Quand même… On peut se permettre les serre-joints, non ? ». Vous avez raison. Mais voilà ! Je suis une grosse feignasse… Alors je prends tout ce qui peut m’épargner des efforts…

Voici une photo de la pièce, alanguie sur ses bench cookies, avant l’usinage :

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La table de défonceuse ultime ?

La table de défonceuse ultime ?



Alors là…

Alors là je suis tombé sur les fesses… (voir la vidéo plus bas dans ce billet pour comprendre mon émoi).

S’il y a un truc auquel pensent tous les boiseux amateurs dès qu’ils ont une défonceuse, outil mobile par excellence, c’est de la mettre sous table.

Bon, ok, la défonceuse sous table, ça fait un peu « toupie du pauvre », et immobiliser un outil conçu pour être utilisé « à la volée » c’est un peu contre-nature… Mais il y a des usinages pour lesquels une défonceuse sous table s’avère quand même rudement pratique.

Mais… Lorsqu’il s’agit de réaliser sa propre table pour y loger sa défonceuse, ça se complique…

Internet regorge pourtant de montages et de plans pour réaliser sa propre table. Et pourtant… Depuis le temps que je gamberge le sujet, depuis le temps que je parcours le net à dévorer des plans, je ne me suis toujours pas décidé à réaliser la mienne, de table pour défonceuse…

Pourquoi ?

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