Usiner des logements pour charnières avec le MFS Festool
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- Le gabarit de fraisage Festool MFS, par Brice Burrell
Les butées angulaires disposent d’écrous qui leur permettent d’êtres montées dans le rail en V. Ces butées peuvent êtres montées d’équerre ou en angle.
Comme je l’ai mentionné précédemment, raccorder les profils peut s’avérer délicat, parfois on aimerait bien avoir une troisième paire de mains, histoire de bien pouvoir aligner les éléments. Le truc, lors de la mise en place des rails, c’est d’être patient. Vous serez récompensés du temps passé par le beau résultat que vous obtiendrez.
Lorsqu’on aborde le système MFS, on se demande par quoi commencer. Comme on le considère le plus souvent comme gabarit de fraisage, pourquoi ne pas commencer par là ?
Le système MFS comme gabarit de défonceuse
Les incrustations, l’usinage des chants, les découpes, les mortaises, les cercles, les courbes et les arcs peuvent être très précisément usinés avec le MFS. J’obtiens de bien meilleurs résultats depuis que j’ai remplacé mes gabarits et fixations en bois par le MFS.
Guider une défonceuse avec le MFS est quelque chose de très simple. Il y a cependant quelques petites choses à connaître. J’en aborde quelques-unes ici, tout en vous montrant comment j’utilise le MFS pour mes défonçages.
Si vous n’êtes pas familier avec les gabarits de défonçage, voici de quoi il s’agit : on utilise
- des formes (gabarits),
- ou des fixations
- ou, dans notre cas, des profils MFS
pour guider le déplacement de la défonceuse. Dans ce cas de figure, la défonceuse doit avoir une bague de copiage, ou bien une fraise avec un roulement, pour éviter d’attaquer le gabarit durant ses déplacements.
Avec une fraise avec roulement, comme une fraise à affleurer ou une fraise à copier, le profil peut être réglé exactement à la dimension requise, qu’il s’agisse de faire une découpe ou une mortaise. Cela simplifie réellement la mise en place. Mais l’utilisation d’une fraise à copier comporte quelques risques. Notamment si la fraise attaque accidentellement le profil ou le gabarit.
Cette « attaque » peut se produire de deux façons. D’abord, pendant la plongée de la défonceuse vers la pièce à usiner : si le roulement n’est pas encore calé contre le gabarit (si le roulement est disposé au-dessus du profil, par exemple) il ne peut empêcher la fraise d’aller un peu partout et d’endommager le gabarit.
Le deuxième problème a lieu si le roulement vient se loger dans la rainure en V située sur le côté du profil. Cela peut se produire avec les petites fraises, qui ont donc des roulements plus petits, susceptibles de se glisser dans la rainure.
L’image ci-dessus illustre les risques encourus avec l’utilisation de fraises à copier avec le MFS.
Je ne dis pas qu’on ne peut pas utiliser ces fraises-là, mais qu’il faut faire attention à bien choisir la bonne fraise. La taille du roulement, la profondeur de coupe et le diamètre de la fraise doivent être pris en considération. Utilisées dans le bon contexte, ces fraises présentent de réels atouts.
Le plus souvent, j’utilise le MFS pour défoncer les emplacements recevant de la quincaillerie, des serrures, des loquets, des fermoirs, mais surtout des charnières.
J’ai fait toutes sortes de gabarits en bois ou en MDF pour les charnières. Ils font leur boulot mais deviennent assez vite imprécis. Si vous avez déjà utilisé un gabarit en bois, vous savez ce que je veux dire. Pour finir le travail, je devais ajouter des cales très fines, histoire de ne pas refaire un nouveau gabarit juste pour une ou deux charnières. Ça me rendait fou ! Maintenant j’utilise le MFS, il est beaucoup plus rapide, facile et bien plus précis que ne l’étaient mes gabarits en bois.
Régler le MFS et réaliser une pièce d’essai me demande cinq minutes environ. Si un ajustement est nécessaire, il me prend généralement moins d’une minute. Si votre gabarit en bois est usé, vous devez soit caler soit refaire tout le gabarit.
Je vais vous montrer comment j’utilise le MFS avec une petite fraise à copier pour réaliser des logements de charnières.
La première étape consiste à tracer l’emplacement de la charnière, ce tracé sera utilisé pour régler le MFS.
Avec la petite fraise à copier utilisée pour les charnières, je règle le MFS à la longueur exacte de la charnière.
Quant à la largeur du MFS, je laisse suffisamment de champ pour pouvoir loger la charnière sur la pièce sans avoir à ôter le MFS.
Une fois que le MFS est réglé à la bonne longueur, je le place sur le tracé, j’installe les butées angulaires et je solidarise le MFS à la pièce avec des serre-joints.
L’image précédente montre la fraise utilisée en gros plan, elle est du même type que celles décrites plus haut. Vous noterez que j’ai ajouté un deuxième roulement pour éviter le risque d’insertion dans la rainure en V. Le diamètre de cette fraise est d’un demi-pouce, ce qui correspond au rayon d’un quart de pouce de la charnière.
Après avoir monté la fraise, il faut régler la profondeur de passe de la défonceuse.
On fait d’abord plonger la défonceuse jusqu’à ce que la fraise touche la pièce à usiner : c’est la mise à zéro. Ensuite, on met la charnière sur le barillet puis on descend le curseur de profondeur dessus, cela donne la profondeur d’usinage requise, pas plus, pas moins.
Maintenant, on y va ! Comme les profils ont été réglés un peu plus larges que la charnière, on peut descendre complètement la fraise à l’extérieur de la pièce à usiner. Je procède ensuite par passes successives, en enlevant des petites quantités de matière à chaque fois.
Le MFS toujours posé sur la pièce à usiner, je profite de la marge donnée à sa largeur de réglage pour insérer la charnière et vérifier qu’elle loge bien dans son emplacement : ce contrôle se fait sans avoir à enlever le MFS.
Lorsque l’usinage me convient, j’enlève le MFS, je vérifie une dernière fois que la charnière loge bien dans l’emplacement usiné et j’ajuste si besoin.
J’obtiens un logement parfait du premier coup, mais faites quand même une pièce d’essai sur une chute de bois.
Brice Burrell – Custom Carpentry
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